L’importance d’un batteur de tam-tam dans le passé

Racontée par Naniouma Sékou Kéita

(Extraits du texte transcrit par Lancéni Balla Keita)

Le TAM-TAM est un nom donné par le Colonisateur Français à l’instrument de musique le plan rependu dans le Mandé : ce terme est lié aux sons produits lorsqu’on tape sur la peau qui couvre la grande ouverture de bois dans lequel il est sculpté.

Son nom authentique est le Djembé.

Je ne sais pas d’où vient ce nom mais c’est l’appellation connue de cet instrument au Mandé.

Autrefois le joueur de Djembé était un homme très important dans notre société, plus que les hommes, les femmes lui accordaient assez d’importance lors des manifestations folkloriques. Le batteur de Djembé était spécialement pris en charge par les femmes du village.

Son champ était cultivé par les femmes du village du fait qu’il était toujours aux services des autres.

Plusieurs jeunes filles, à cause de son talent, tombaient amoureuse de lui. Les sueurs dues aux efforts physiques qui coulent de son visage sont constamment essuyées par les foulards des jeunes filles lors des séances rythmées.

Tors nus et brillants, enduits de sueur dégoulinante, les batteurs exécutent des gestes acrobatiques pour exciter plus les gens à danser dans l’arène d’animation.

Une équipe complète de percussion de Djémbé comporte au moins 3 batteurs.

-Le batteur principal qui assure le mixage du rythme.

Il est le principal créateur de rythme et il est le plus aimée.

-Le batteur secondaire qui maintient le rythme de base.

-Le batteur de tambour qui met la mesure presque invariable du rythme.

De nos jours, toutes ses soirées de percussion ont tendance à diminuer car le modernisme est venu envahir notre société.

 

Auteur : Lancéni Balla Keita

Publié avec l’aimable diffuser sur son site autorisation de l’auteur